À l’heure où la transition écologique impose de repenser nos usages numériques, la sobriété devient un impératif. À contre-courant, les dispositifs de cybersécurité reposent, quant à eux, sur des architectures de plus en plus lourdes : multiplication des logs, redondance des infrastructures, chiffrement intensif, surveillance temps réel, stockage longue durée, etc. Si ces pratiques sont essentielles pour assurer la sécurité des systèmes, elles génèrent également une empreinte environnementale croissante, souvent ignorée dans les bilans de sobriété numérique. Alors, comment concilier sécurité numérique et exigence de sobriété ? Peut-on sécuriser autrement, avec moins de complexité, moins de données, moins d’empreinte ? Allègement et gouvernance intelligente des journaux d’événements, chiffrement sélectif, architectures Zero Trust et Edge computing, durée de rétention des données de sécurité, mutualisation des outils cyber à l’échelle sectorielle ou territoriale : quelles approches permettent de réduire l’impact environnemental, sans exposer les organisations aux risques ?